« Faisons un rêve » : vous venez de percevoir 100 millions d’euros. La « tentation de Bruxelles » est naturelle, presque un must. La jurisprudence de notre Conseil constitutionnel vous offre une heureuse alternative. Ainsi pourriez-vous continuer à résider en France et acquérir un hôtel particulier, villa Montmorency, pour 20 millions d’euros. Vous partagerez « le reste de votre âge » entre une bastide dans le Midi et un chalet à Val-d’Isère, achetés 10 millions d’euros chacun…
Publié dans Le Point – SPÉCIAL PLACEMENTS, par Phillippe Baillot
Au terme de la première année, votre patrimoine se sera normalement valorisé, dans un monde globalisé en croissance… Pour autant, au moins une des « soixante lignes » d’investissement ne saurait manquer d’être perdante et il en ira statistiquement de même pendant les dix ou quinze années suivantes. Il vous reviendra alors de racheter le contrat exempt de tout gain pour financer votre train de vie annuel, par hypothèse de 1 million d’euros, tant le temps libre s’avère dispendieux.
Match. Les deux placements préférés des Français sont au coude à coude
en termes de rémunération. Un nouveau paradigme !
L’assurance-vie offre aux épargnants français une enveloppe privilégiée sur les plans financiers, juridiques et fiscaux, expliquent Philippe Baillot et Pascal Lavielle, tous deux membres du Cercle des fiscalistes.
Le succès de l’assurance-vie a longtemps été attribué à sa fiscalité. En réalité, il découle exclusivement de la baisse des taux longs, passés de près de 16 % en 1980 à moins de 0 % en 2020. Les fonds en euros étant essentiellement investis en obligations longues, ils se sont alors trouvés en parfaite adéquation avec une période unique, aujourd’hui révolue, de baisse des taux.