Publié dans Valeurs Actuelles, Juin 2023
Une récente étude de l’Institut des politiques publiques nous apprend que les 0,1 % des Français les plus riches, les 378 foyers fiscaux versant les plus fortes contributions, seraient imposés sur leurs revenus au taux dérisoire de 2 %. Estimation surprenante, étant donné que le taux de l’impôt progressif culmine à 49 % dans la catégorie visée.
Ce chiffrage s’appuie sur le redéploiement du concept de revenu au-delà de sa définition légale de revenu effectif. Comme la richesse des plus gros contributeurs provient des titres des sociétés dont les intéressés sont actionnaires et bien souvent dirigeants, l’étude ajoute à leur revenu les bénéfices que celles-ci se sont abstenues de leur distribuer, et cela sans prendre en compte les impérieux besoins de réinvestissement auxquels la société doit faire face. Dans l’axe de cette idée hasardeuse, pourquoi ne pas qualifier de revenu l’ensemble des plus-values latentes que recèle le patrimoine, mobilier ou immobilier, de tout un chacun ?
ans un rapport remis au gouvernement, un économiste préconise de financer la transition écologique par un impôt temporaire sur le modèle de l’ISF. Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier analysent les conséquences d’une telle mesure.
Les fiscalistes Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier examinent, dans une tribune au « Monde », une série de propositions en matière fiscale faites par les candidats à l’élection présidentielle et constatent que leur faisabilité juridique se heurte aux règles constitutionnelles françaises.
La baisse doit s’accompagner d’une augmentation du temps passé à travailler. De l’effort des actifs dépend la création de richesses supplémentaires qui fourniront aux intéressés des revenus complémentaires, accroîtront les recettes budgétaires liées à la vente de davantage de biens et services, et serviront à financer la baisse des prélèvements qui frappent les revenus de tout un chacun.