L’attrait du mandat de protection future tient au fait que son objectif n’est pas essentiellement la protection de l’intérêt de la personne à protéger, comme cela est le cas pour l’habilitation familiale et la tutelle, mais, en premier lieu, le respect de la volonté exprimée de la personne pour la protection de ses intérêts. C’est une nuance qui peut avoir beaucoup d’importance, tant au regard de la personne que du patrimoine de celle-ci.
En effet, ce mandat est avant tout un contrat et non une mesure judiciaire. Le législateur permet ainsi d’exprimer ce que l’on souhaite pour organiser notre cadre de vie dans un état de dépendance. Il a le grand avantage de permettre de laisser nos volontés écrites. Volontés qui devront être respectées et exercées par la personne de confiance que l’on aura choisie. Le choix de cette personne revêtant une grande importance. Le mandat de protection future permet d’éviter de s’en remettre à l’aléa de dispositions judiciaires. C’est en résumé l’une des grandes forces de ce mandat.
Une attention toute particulière doit d’ailleurs être apportée à sa rédaction. Il convient de prévoir avec soin son contenu, les aspects liés à la personne et à son patrimoine, les biens concernés, l’étendue des pouvoirs du mandataire ainsi que les modalités de contrôle.
Le choix de la forme du mandat est très important dans la mesure où il peut être notarié et rédigé par acte authentique ou établi sous seing privé. Dans ce second cas, il est établi selon un modèle [un formulaire] Cerfa, ou contresigné par un avocat, mais ne permet qu’une gestion très restreinte. Le mandat notarié, en revanche, est celui qui a le plus de succès, car il offre une réelle possibilité de gérer le patrimoine de la personne à protéger.
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