Placement préféré des français, l’assurance vie se trouve confrontée à deux problématiques : celle de la baisse de son rendement d’une part ; celle de la hausse de la pression fiscale d’autre part.
La baisse des rendements est l’apanage des fonds en euros qui représentent la grande majorité des encours placés en assurance-vie. Avec la décrue des taux, leur rendement n’a pas cessé de se tasser pour s’établir en 2013 à moins de 3 %. La réponse à ce défi a pour nom « eurocroissance », nouveau contrat qui ne propose une garantie de capital qu’à l’échéance. En terme de risque, il se situe à égale distance des fonds euros, qui garantissent le capital à tout moment, et des contrats en unités de compte qui n’offrent ni garantie en capital, ni rendement minimal. Il est donc primordial que les épargnants aient conscience que pour obtenir une performance supérieure aux fonds en euros, les contrats eurocroissance doivent prendre des risques sur les marchés actions.
Face à la hausse de la pression fiscale, le régime de l’assurance vie s’en sort plutôt bien. Epargnés par le nouveau dispositif d’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, ses revenus demeurent raisonnablement taxés. Protégés par la jurisprudence du Conseil d’Etat et du Conseil constitutionnel, ses intérêts ne viennent pas gonfler les revenus pris en compte pour le calcul de plafonnement de l’ISF. Le prélèvement sur le capitaux-décès a cependant été durci pour atteindre 31,25 % au-delà de 700.000 euros après abattement. Les détenteurs de contrats vie-génération bénéficieront d’un abattement supplémentaire de 20 %. A condition toutefois d’accepter d’être investis en titres de PME, logements sociaux et entreprises de l’économie sociale et solidaire. De quoi freiner les ardeurs !
La gamme des contrats d’assurance-vie s’est beaucoup élargie au fil des années et leur fiscalité s’est considérablement complexifiée. Deux bonnes raisons qui militent pour encore plus de pédagogie et de la part des réseaux de vente.
Source : Journal Le Monde