Déjà en temps ordinaire, le contribuable vit dans l’incertitude car le législateur a jusqu’à la fin de l’année pour décider du sort fiscal de ses revenus de l’année courante. Le passage à l’imposition à la source du revenu permettrait seul de remédier à cette situation à condition que l’on prenne soin de figer en début d’année le barème et le régime d’imposition. On n’en est pas là, loin s’en faut.
Les orientations fiscales du projet présidentiel vont se concrétiser dès juillet 2012, par le vote d’une loi de finances rectificative, si François Hollande obtient la majorité à l’Assemblée nationale. Les contribuables seront ainsi plus tôt fixés que d’habitude, du moins sur certains éléments.
Que faire, que ne pas faire ?
Les assujettis à l’ISF ne disposent d’aucune parade pour se soustraire à l’effort complémentaire qui leur sera demandé au titre de 2012.
Les vendeurs d’immeubles peuvent raisonnablement continuer à tabler sur l’application du régime actuel s’ils signent des avant-contrats avant la date de l’annonce officielle d’un projet de révision. Ils pourront utilement assortir leur engagement de vente d’une condition suspensive portant sur la préservation du régime fiscal escompté.
Les auteurs de plus-values sur titres risquent fort d’être soumis aux règles qui seront nouvellement définies sur l’ensemble de leurs cessions 2012. Paradoxalement, les mieux traités seront ceux qui, étant partis s’installer hors de France avant que la loi ne change, se seront dédouanés au taux proportionnel actuel par l’effet de l’exit tax.
Le système du prélèvement forfaitaire libératoire applicable aux intérêts et dividendes est menacé. Mais les produits qui auront été encore soumis au prélèvement en 2012 nous paraissent protégés. Il faudrait, en effet, des raisons impérieuses d’intérêt général pour que le législateur soit reconnu fondé à aggraver rétroactivement des impositions ayant acquis un caractère définitif.
Source: Article paru dans « Les Echos » du 15 juin 2012
Une récente étude de l’Institut des politiques publiques nous apprend que les 0,1 % des Français les plus riches, les 378 foyers fiscaux versant les plus fortes contributions, seraient imposés sur leurs revenus au taux dérisoire de 2 %. Estimation surprenante, étant donné que le taux de l’impôt progressif culmine à 49 % dans la catégorie visée.
ans un rapport remis au gouvernement, un économiste préconise de financer la transition écologique par un impôt temporaire sur le modèle de l’ISF. Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier analysent les conséquences d’une telle mesure.
Les fiscalistes Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier examinent, dans une tribune au « Monde », une série de propositions en matière fiscale faites par les candidats à l’élection présidentielle et constatent que leur faisabilité juridique se heurte aux règles constitutionnelles françaises.
Merci à toutes et à tous ayant suivi la nouvelle édition des Rencontres de l’Épargne organisée par Le Monde, en partenariat avec BoursoBank, lors de laquelle Philippe Bruneau, Président du Cercle des Fiscalistes, est intervenu.
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